de/ somamag.de
Room 106 Geladen von Yoshihiro Hanno, dem Labelbetreiber von Cirque, kommen
im (imaginären) Raum 106 französische und japanische Musiker aus dem
elektronischen Bereich zusammen, um diesen mit den verschiedendsten klanglichen
Einrichtungsgegenständen auszustatten.
Zuerst betritt Dorine Muraille mit seiner Klampfe den Raum, zupft bisschen rum,
und öffnet erstmal das Fenster, schwuppdiwupp sind auch gleich die lästigen
Fliegen im Raum. Nach einer Weile stolpern mit digitalen Verzerrungen Shinsei
& Regressive Audio herein, welche ein Aquarium mit kämpfenden Drachenfischen
zur Dekoration beisteuern. Vielleicht kann man denen ja auch gleich die Fliegen
verfüttern? Dann kommt O.Lamm, und bringt ein winziges Foto von David Eliasson
(wer immer das auch sein mag) in einem Plastikrahmen vorbei. Eater widerum schiebt
uns funky einen runden, grünen Stuhl rüber, während Erik Minkkinnen
uns kurz in eine Schublade mit verschiedenfarbigen Socken reinschauen lässt
- ganz schönes Ducheinander da drin. Die alte Uhr auf dem Schreibtisch
stammt von Aoki Takamasa, der Lehnstuhl und das Cello von Minifer. Meister Hanno
himself bietet ein Radio, schwarzes Leder und 3 Stahlbeine. Na, da ist doch
nach einer 3/4 Stunde schon einiges zusammengekommen. Genauso verschieden wie
die gesammelten Gegenstände sind auch die Tracks auf dieser CD - minimal,
funktional, überraschend, kurios und auch gerne ziemlich abstrakt. Wer
Lust hat das Ganze näher zu begutachten, der kann ja mal im Raum 106 vorbeischauen,
ein Besuch lohnt sich allemal.
de/ de:bug
Room 106 - (Cirque)
Cirque ist wenn mich nicht alles täuscht das Label von Yoshihiro Hanno,
der diese EP auch kompiliert hat und dafür vor allem auf seine französischen,
finnischen und japanischen Freunde zurückgreift, was wir gut verstehen
können, denn wer kann eigentlich ernsthaft für eine Compilation, die
sich irgendwie an der Grenze von Klanginstallation, also Musik als Raum und
verspielten Elektronikkleinigkeiten, also Musik als Konstellation, versucht
und sich eher als Kurator einer CD versteht, denn als Kompiler, schon an O.Lamm
oder Dorinne Muraille vorbei. Aber auch die Tracks der japanischen Konterfeis
graben in wüsten digitalen Verzerrungen und generativen Genealogien von
Klangbearbeitung, die nie so klingen, als wären sie erfunden worden um
einen ordentlich über die Zukunft in einer Ideologie von Fortschritt nachdenken
zu lassen, sondern immer noch so poppig und rockend sind (äh, das was wir
drunter verstehen, wenn wir mal eine halbe Stunde den Kopf gelüftet haben),
dass man sich selbst unter eher quantenphysischen Bedingungen noch mit einer
subatomaren Luftgitarre dazu losrocken sieht. Hoffentlich sieht keiner zu. Große
Platte.
bleed
de/ whirlypop.de
V.A. "Room 106"
(Cirque / A-Musik) beginnt eine Reihe mit dem fröhlichen Konzept, Musiker
hauptsächlich aus dem ambitionierteren elektronischen Bereich
musikalische Möbelstücke zur Ausgestaltung eines imaginären Raums
zu schaffen. Als erstes hat man sich nach Frankreich und Japan begeben und richtet
sich mit der Hilfe von DORINE_MURAILLE, SHINSEI & REGRESSIVE AUDIO, O.LAMM,
EATER, ERIK MINKKINEN, AOKI TAKAMASA, MINIFER und YOSHIHIRO HANNO ein. Dabei
fallen vor allem Details ins Auge bzw. Ohr. "FLIES INSIDE..." oder
auch "A TINY PHOTO OF DAVID ELIASSON IN FRONT OF KOPAVOGUR 9 IN A TACKY
PLASTIC FRAME", manchmal auch der einfache "FREIDRICHS ARMCHAIR".
So verschieden die gewählten Einrichtungsgegenstände (oder Raumbewohner...)
sind, so verschieden sind die entstandenen Tracks. Man arbeitet sich in allen
Bereichen abstrakter elektronischer Musikproduktion ab und der Hörer bekommt
so furiose wie überraschende Tracks. Dass dabei mitunter auch einmal etwas
abfällt, das nicht so gefallen kann, brauche ich nicht besonders zu betonen,
aber die Fliegen im Zimmer nerven ja auch mehr, als dass sie besonders positiv
zum Ambiente beitragen. Aber auf diese Art sind die Tracks durchweg gelungen
plastisch und von ihrem Titel ausgehend absolut nachvollziehbar. Das will schon
was heißen. Und wer mit der Einrichtung nicht zufrieden ist, soll sich
selbst eine komponieren.
fr/ pastis.org/jade
ROOM 106 V/a
(Cirque/ Limonade)
Lamour franco nippon, dabord fondé sur lexotisme et
la découverte, a prolongé ses racines dans une collaboration solide,
un maillage créatif dampleur. La ferveur et lhystérie
nippone ne sont pas ici présentes, la compile oscillant davantage dans
les méandres dune folk électronica aux motifs pointillistes,
où brouillards digitaux et crachins de laptop viennent donner la mesure
contemporaine de cette musique.
On retrouve entre autres intervenants, quelques figures dActive Suspension
et de Goom, depuis Dorinne_Muraille à Shinsei & regressive Audio
et O. Lamm ainsi que des personnages emblématiques de cette fraternité
franco nippone tels que Erik Minkkinen, membre de feu Sister Iodine, actuel
binôme de Discom et organisateur concepteur des soirées BURO ou
encore Minifer (Mehdi Hercberg) activiste de lombre sous lentité
Shobo-Shobo Côté japonais, on retrouve trois des fleurons de lécurie
Progressive Form, en les personnes dEater, Yoshihiro Hanno et Aoki Takamasa,
parmi tant dautres émérites (Tsuchiya Yasuyuki, Souguarehouse,
Eutro, # de niro,
.).
La musique est bien évidemment le reflet des attentes de chacun, on sent
une dynamique très positive chez nombre dentre eux alors que Shinsei
et dautres senfoncent toujours davantage dans leur (bel) autisme
digital.
Une belle brochette dactivistes qui donne envie den savoir davantage
sur leurs univers respectifs.
JJ.
fr/ autresdirections.net
v/a - room 106
[cirque/limonade]Le mobilier sonore qui forme cette chambre 106 a de quoi envoûter,
dont les prestigieux designers se nomment Dorine_Muraille, Shinsei and Regressive
Radio, O.Lamm, Eater, Erik Minkkinen, Aoki Takamasa, Minifer et Yoshihiro Hanno.
Le concept de la compilation consiste en l'ameublement d'une chambre imaginaire
par des artistes libres de procéder à la décoration, d'y
apporter quelque chose d'eux-mêmes afin que le disque soit, au final,
comme une pièce unique constituée d'un panel de vécus.
Avant-garde ou nostalgie, tous deux souvent brassés et confondus, se
révèlent les véritables moteurs d'un exercice de style
à l'atmosphère très particulière, inspiré
par un environnement domestique où se projette forcément quelque
chose de chacun. On aurait pu s'attendre à un panorama figé, cloisonné
entre les quatre murs fantasmés qui servent ici de cadre, mais au contraire
le concept est avant tout source d'échappées dynamiques, car il
n'y a rien d'autre que la vie dans la chambre 106, une vie en forme de micro-événement,
d'images capturées, les esquisses d'un dessin musical autour d'un lieu
improbable que l'on a hanté de musiciens, et de musique.
Dans la Room 106 on croisera la "vieille montre sur une table" de
Aoki Takamasa, qui tout d'abord se lance dans des cliquetis affolés,
pulsatiles, comme pour évoquer le temps mis à mal par cette plongée
dans un instant imprécis et étrange. Son chant désordonné
se range peu à peu dans la marche mécanique qui fait la constance
de l'horlogerie, sur un beat sourd et mesuré qui travaille l'élargissement
de la matière sonore, sa dilution dans la durée, la repossession
d'une temporalité vide de ses repères. Dorine_Muraille, de son
côté, semble vouloir ressusciter à travers le verre dépoli
et usé d'une lucarne les accords maladroits d'une guitare mélancolique,
quand au milieu s'invite un dialogue étrange entre un homme fort en gueule
et une bande de jeunes "désoeuvrés" ; peut-être
une scène quotidienne et banale entendue par une fenêtre de la
chambre, peut-être seulement un parasite mnésique, une partie d'une
autre histoire. Eater suit les courbes d'une chaise verte et ronde en résine
et extrait de l'ustensile un morceau très rythmé et régulier,
plein de rebonds, d'un futurisme aussi désuet que son objet, mais
charmant ; O. Lamm déjoue à l'inverse, une fois de plus, la linéarité,
monte une symphonie de voix d'enfants, de drones et de nappes insistantes, de
tintements métalliques et de fréquences mutantes, improvise là-dessus
un rythme dansant, autour d'un mini-décor burlesque (A Tiny Photo Of
David Eliasson In Front Of Kopavogur 9 In A Tacky Plastic Frame). Shinsei &
Regressive Radio libèrent dans leur coin de puissantes fréquences
vrombissantes dans le chaos desquelles surnage une voix féminine qui
nous fredonne un air simple et récurrent ; une fois amortie, la tempête
laisse place à une eau calme et mélodique sur laquelle s'envolent
quelques cordes sentimentales, tout cela autour d'un aquarium habité
par des poissons combattants, puis Yoshihiro Hanno se promène dans les
zones d'ombre avec un morceau crépusculaire dont les hésitations
s'aplanissent en nappes graves, voire sinistres (A Radio. Black Leather. 3 Steel
legs (1948)).
Le dernier morceau signé Minifer (Cello II), particulièrement
fantomatique, réveille un violoncelle dont les notes fleurent l'abandon
et la solitude des lieux publics lorsqu'ils sont vides - atmosphère d'avant
ou d'après représentation, moment de latence encore imprégné
de musique, quant aux voix que l'on entend en fond, elles pourraient bien être
aussi l'accompagnement mortifère d'une image du passé dont ne
perdureraient que les sons.
Mémoire des objets ? Certains ressuscités par bribes hésitantes,
comme des spectres pas encore assurés de leur appartenance à tel
ou tel monde - celui, concret, qui permet aux ondes sonores de se propager,
ou cet autre qui ne nous appartient pas, où la musique n'est que l'expression
mélancolique d'époques révolues, inexorablement avalées
par le temps. La plupart des artistes ici à l'oeuvre sont des experts
des environnements sonores protéiformes et indéterminés
et, de fait, ouverts à toutes les inférences personnelles. Les
objets naissent étrangement, prennent naissance dans des vapeurs électroniques,
s'amalgament en un tableau abstrait de la chambre, enrichi de plusieurs couches
de réel et d'imaginaire, déposées piste par piste.
La chambre referme sa porte où le temps et des fréquences désincarnées
seront toujours susceptibles d'être rappelés. Un lieu saisissant
comme tout ce qui semble en apparence familier mais qui, quelque part, échappe
aux règles et à la constance du monde ; ici la forme
des objets, pratiquement décrite par les titres des morceaux, devient
un simple repère bouleversé par les assauts informels de la musique.
Elle se révèle à nouveau une puissante force de torsion
de la réalité des choses .
Voilà une oeuvre qui s'explore comme on balaie une pièce du regard,
un environnement que l'on s'approprie en ayant bien en tête qu'il est
le fruit d'une pluralité d'esprits. C'est un espace que l'on finit par
habiter soi-même, émotionnellement, dont les propriétaires
sont présents et absents tout à la fois. Un archipel, un lieu
de vie et une tombe, un entre-deux où l'équilibre se maintient
entre intimité et universalité.
sébastien
fr/ etherreal.com
Encore une nouvelle compilation, première
d'une série dont on se demandera un peu l'intérêt, avec
la fine fleur de l'electronica franco-nippone, réunie autour d'une idée
qui consiste à meubler une chambre imaginaire.
Dans l'ordre, on commence par Dorine_Muraille
qui nous fait du Gel: avec ses habituelles déconstructions et hésitations
mélodiques, puis un dialogue entre ce qu'on imagine être les forces
de l'ordre et une bande de jeune. Un passage déjà entendu sur
scène il y a quelques mois au Batofar.
Un ton plus dur ensuite pour Shinsei & Regressive Audio (que l'on trouve
par ailleurs chez Active Suspension) avec de brèves textures saturées,
rythmique déjantée et impro au clavier, le tout étant allégé
par un joli chant féminin. Même crémerie, mais en douceur
cette fois avec O.Lamm qui se souvient de sa chambre d'enfant et produit ici
un joli morceau, attachant, avec samples de voix d'un petit garçon, et
rythmique qui semble produite par des jouets que celui-ci cogne entre eux ou
frappe par terre.
Pour continuer avec les français on parlera d'Erik Minkkinen qui était
un des intérêts de cette compilation pour qui n'a jamais entendu
cette moitié de Discom en solo. Un court morceau, moins bruitiste que
le duo, formé d'une cascade de sonorités allant du chuintement
aux bleeps pour former un semblant de rythme et de mélodie.
Du côté des japonais, on a
plaisir à retrouver Eater (cf. compilation Forma 1.02 chez Progressive
Form) avec ici un très beau morceau composé de micro-bleeps venant
en contrepoint d'une rythme d'abord minimaliste, puis linéaire. Un titre
qui donne une impression de fourmillement et d'esprit ludique, mais ce n'est
pourtant ni l'un ni l'autre. Etrange et beau.
On se retrouve ensuite en terrain connu avec Aoki Takamasa qui nous surprend
en abandonnant ses mélodies claires pour un son très dense, une
texture légèrement saturée qui devient hachée pour
créer un rythme, se voit rejointe par un rythme régulier et une
nappe ambient. Joli mélange. Pour finir avec les japonais, Yoshihiro
Hanno, maître d'oeuvre de cette compilation, qui assemble éléments
rythmique et mélodique, sans toutefois se soucier de recomposer un rythme
ou des mélodies.
On terminera par un français, Minifer,
organisateur des soirées Shobo Shobo, qui est ici présent avec
deux titres très différents. Assez expérimental, Freidrich's
Armchair++ commence façon musique concrète avec samples de voix,
radio, bruitages divers et un dialogue qui semble se dérouler dans la
cours d'un immeuble, pour se continuer avec drone et notes mélodiques
feutrées.
Très étonnant, Cello II est construit autour d'un violoncelle
lointain, une voix qui semble donner des conseils, chanter, donnant l'impression
d'assister à un cours de violoncelle dans une galerie marchande désertée.
Une compilation agréable mais qui
réserve malheureusement trop peu de surprises.
Fabrice Allard
uk/ the milk factory.co.uk
As concepts go, that of the new compilation from Japanese label Cirque is rather disconcerting: Room 106, curated by Cirque label manager and musician Yoshihiro Hanno, aims at filling an imaginary room with music as furniture, with every track title referring to some piece of furniture. The result though is a rather interesting and, at times, compelling, collection of alternative electronica. Combining the talents of French artists Dorine Muraille, Shinsei & Regressive Audio, O.Lamm, Erik Minkinen and Minifer with that of Japanese musicians Aoki Takamasa, Yoshihiro Hanno and Eater, Room 106 turns out to be poetic and enigmatic. The album opens with Dorine Murailles Flies Inside , which revisits some of the ambiences of his recent Fat-Cat album Mani, with broken melodies, stuttering soundscapes and extracts of conversations. The distinctive musical scope of twenty-five year old Julien Loquet is at times reminiscent of Fennesz or Mira Calix in the way he combines electronic settings and field recordings into beautiful and delicate pieces. Setting the tone for the rest of Room 106, this track is one of the highlights of this unusual album. Despite its more abrasive sonic realm, Shinsei & Regressive Audios An Aquarium With Fighting Dragon-Like Carp Inside, which follows, treads on similar ground. Behind the noise sequences, a little girls voice can be heard singing a repetitive line, bringing some innocence to the piece. Equally, the utterly electronic setting of Erik Minkkinens Drawer Full Of Socks In Different Colors captivates. One half of French duo Discom, known for their random processing, Minkkinen offers a short and tamed sonic construction which seems to always evolve between bleeps and cracks. Aoki Takamasas An Old Watch On The Desk and Minifers Freidrichs Armchair both explore slightly noisier soundscapes, while Yoshihiro Hanno offers a curious digital funk in the shape of A Radio. Black Leather. 3 Steel Legs (1948). The two most emotionally-charged moments are to be found in O.Lamms delicate A Tiny Photo Of David Eliasson In Front Of Kopavoogur 9 In A Tacky Plastic Frame, a minimal elliptic construction complete with children voices, and the beautiful closing track from Minifer, Cello II. Based around the melancholic drones of a Cello, with distant voices calling, the track provide a perfect end to an interesting and somewhat
uk/ overloadmedia.co.uk
Another collection of avant-garde fractured and atonal meanderings, featuring the likes of Dorinne Muraille, Aoki Takamasa (aka Silicom) and Yoshihiro Hanno. The concept behind this collaboration of French and Japanese sound artists is musical furniture, so we have pieces such as Drawer full of socks in different colours and A tiny photo of David Eliasson in front of Kopavogur 9 in a tacky plastic frame. But for all the direction this gives the listener the theme may as well have been Imitations and Meditations on what I had for breakfast. For the most part this is difficult material forged out of the usual suspects: field recordings, found sounds, processed and distorted noise. Occasionally there is a glimmer of something more cogent and less detached (Eaters kaleidoscope of staccato beats in Round shaped green chair made of resin, for example), but with the likes of Muraille and Discoms Eric Minkinnen, whose studied, sometimes laboured take on randomness made me want to switch off, this is not for the casual listener. EW - 2003-06-26