at/ zellinger.org
rIEN
noel akchoté guitar,electronic sounds
erik minkkinen computer
andrew sharpley turntables
In dieser Musik ist nichts essentiell und alles bedeutend. Musik ist mehr als
nur von Instrumenten produzierter Klang, genauso wie ein Bild mehr ist als die
Summe seiner Pixel. Diese Art Musik zu verstehen, ist der japanischen Kultur
sehr nahe, in der die Regentropfen aufhören Geräusche zu machen und
beginnen zu Musik zu werden. Eine andere art des Zuhörens, ein neues Verstehen.
In Rien werden alle akustischen Phänomene gleich behandelt vom Infrasound
zum Ultrasound, vom Summen des Verstärkers bis zum Larsen Effekt. Die akustische
Welt, die von diesem Trio kreiert wird, scheint das gleiche Zentrum anzustreben
wie die Musik und Gedankenwelt von John Cage: das Zufällige unter Vermeidung
aller bewussten Intention.
noel akchoté
Noel Akchoté kam schon als Kind in Kontakt mit Jazz. Als er später
angefangen hat Gitarre zu spielen entwickelte er enge persönliche Verbindungen,
sowohl mit einigen JazzerInnen wie Sam Rivers, Chet Baker, oder John Abercrombie
als auch mit MusikerInnen wie Eugene Chadbourne, Derek Bailey oder Marc Ribot.
Akchotés Musik ist das Resultat einer breiten Erfahrungspalette, sie
entsteht am Schnittpunkt von elektronischer Musik, den visual Arts und dem Kino.
erik minkkinen
spielte Gitarre und präparierte Gitarre bevor er sich dem Computer widmete.
Er spielt mit Lionel Fernandez in der Band "sister lodine" oder "discom"
und ist aktives Mitglied des "Büro", einer organisation die Konzerte
und elektronische Music Events organisiert.
andrew sharpley
ist vor allem durch seine Arbeit mit Matt Wand als "Stock, hausen &
Walkman" bekannt. Er ist auch Mitglied von "mami crian band"
und vielen andren projekten mit Visual Artists wie "anonymous-spaceinvaders".
Sein neuestes Projekt ist die band "aj" mit dem Schlagzeuger Emiko
Ota und Noel Akchoté.
be/ bardaf
L'année 2000 serait-elle
celle de la rencontre entre les "musiques de table" (échantillonnage,
platinisme, informatique... ) et la guitare, instrument fortement connoté
comme d'arrière-garde? En l'espace de deux ou trois mois, deux albums
passionnants explorent cette voie et jouent la carte de la contamination croisée
de l'organique et du digital. Avant qu'il y a quelques jours, je découvre
avec ravissement le CD-R d'Andy Moor et de Kaffe Mathews j'avais écouté
et réécouté de manière particulièrement intense
cette rencontre entre Noël Akchoté à la guitare, Erik Minkkinen
(de Sister Iodine, Discom et büro) à l'ordinateur et Andrew Sharpley
(de Stock, Hausen & Walkman) aux sampleur et platines.
RIEN se présente comme "un voyage, un road movie ainsi qu'une bande-son".
Mais, il s'agit alors d'un voyage intérieur, de la bande son d'une exploration
intime, d'un road movie qui troquerait les "highway" américaines
et les "autobahnen" allemandes pour une déambulation psycho-physiologique
dans les veines et artères de nos organismes. Les rythmes lents, la maîtrise
des dérives et des transitions floues, les paysages brumeux et sous exposés
du trio poussent à l'introspection et à la méditation.
Des sentiments plutôt sereins et apaisés qui tranchent avec la
série d'impératifs plutôt tranchants (Gifle, Pleure, Mords,
Hurle) qui font office de titres de morceaux. Un décalage qui se retrouve
d'ailleurs dans le titre de l'album lui-même: rarement le rien n'a été
aussi prenant, aussi fécond, aussi inspirant et réconfortant.
Si absence il y a, il ne s'agit que de l'absence d'effets et d'esbroufe. Les
musiciens sont très en retrait de leur musique. Très souvent -
à part les cordes résonantes au début de Cesse ou la mélodie
de Pousse, par exemple - il est très difficile de distinguer précisément
les sources sonores; le "Qui fait quoi?" devient une question totalement
saugrenue dans un tel contexte. Après l'écoute répétée
de ce disque, on se retrouve avec l'impression très forte et très
rare qu'il y a ici plus de musique que sur les autres disques, y compris que
sur d'autres disques qu'on affectionne beaucoup. Et "Rien" reste aussi
un grand album parce qu'il offre beaucoup en se dévoilant peu, en gardant
beaucoup de son mystère. La photo de Daido Moriyama qui orne l'arrière
de la très belle pochette (typique du label Winter & Winter) fait
écho à cette énigme: cinq poteaux d'éclairage hantent
une nuit légèrement brumeuse comme autant de créatures
étranges et longiformes. "Rien" ne cherche à ne rien
nous dire mais nous parle tellement.
Philippe / octobre 2000
fr/ musiques de nuit diffusion
Noël Akchoté
: guitare, concept
Erik Minkkinen : computer
Andrew Sharpley : sampler, turntable
Encore enfant, Noël Akchoté vit son premier contact physique avec
la musique face à un groupe de jazz. Ce n'est pas un détail. Entraîné
par un oncle dans les clubs de Saint Germain des Prés, la lumière
dégagée par la queue de l'étoile du be-bop - cette authentique
révolution de la note bleue - va l'éclairer. Tout au long de son
apprentissage de la guitare, Noël Akchoté intensifie les rapports
charnels avec de prestigieux représentants du jazz de la seconde moitié
du 20ème siècle : Sam Rivers, Chet Baker, Tal Farlow, Jim Hall,
John Abercrombie, et sur une autre rive, Eugene Chadbourne, Derek Bailey, Evan
Parker ou encore Marc Ribot. Sa connaissance et sa compréhension de l'histoire
du jazz étonnent, à chaque entretien. D'ailleurs, cette mémoire
vive ne supporte pas les clones d'aujourd'hui ! Noël Akchoté se
nourrit d'expériences multiples, au carrefour des musiques électroniques,
des arts plastiques et du cinéma. Devant les chantiers qui s'ouvrent
à lui, il arrête parfois le temps, pour regarder, lire ou rencontrer
encore, avant décrire une nouvelle page de son oeuvre, comme ici, pour
»Rien«.
Sur cet album, la musique dit que rien n'est essentiel et que tout importe.
Car la musique ne se limite pas aux instruments, tout comme l'image ne se réduit
pas aux pixels. Cette préhension du monde sonore rejoint la culture japonaise,
où la pluie cesse d'être un bruit pour devenir une musique. Autre
écoute, nouvel entendement. Alors, même s'il est né à
la fin des Golden Sixties, Noël Akchoté se souvient que les techniques
de reproduction sonore - du cylindre d'Edison au MP3 - ne remontent qu'à
la fin du 19ème siècle. Et la reproduction à l'identique,
la répétition, la copie, sont autant de formules écartées
de sa démarche artistique. Ajouter aussi l'influence probable de »4'33«,
une oeuvre fondatrice de John Cage, entièrement vouée au silence,
ou plutôt à l'au-delà du silence, rendant compte de l'univers
sonore produit par des interprètes qui n'interprètent rien !
Noël Akchoté mélange ainsi sans cesse les cartes du jeu musical.
En profondeur. Sur »Rien«, la parité frappe tous les phénomènes
sonores, de l'infrason à l'ultrason, et du souffle de l'amplificateur
à l'effet Larsen (à la mémoire de Slim Gaillard ?). Ici,
le credo est clair : une fréquence = une voix ! En creusant ainsi l'ensemble
des phénomènes volontaires ou accidentels liés à
l'utilisation de l'électricité ou de l'électronique, »Rien«
participe à l'écriture dune acoustique du 21ème siècle,
fondamentalement. Sur »Rien«, les compagnons de Noël Akchoté
soulignent la nature transversale et tangentielle de cette musique-là.
Le guitariste Erik Minkkinen (France/USA) a franchi différents états
de la six cordes avant de devenir un partenaire actif de Büro, une association
pour la promotion des musiques électroniques, basée à Paris.
Quant à Andrew Sharpley (Grande-Bretagne), ancien étudiant des
Beaux Arts, plus connu comme membre du trio Stock, Hausen & Walkman, ces
têtes chercheuses du monde des musiques électroniques, l'aventure
des images sonores occupe ses nuits blanches depuis quelque temps déjà.
L'univers sonore développé par le trio semble rencontrer le noyau
de la musique et de la pensée de John Cage : le non vouloir comme intention
de bannir toute intention. Les titres de la majorité des morceaux Gifle,
Pleure, Crache, Mords, Jette, Cesse, Coupe, Hurle, Parle comme autant d'interjections,
confirment le propos tel le négatif d'une photo, pour mieux révéler
la nature de cette quatrième dimension.
Enfin, sur le dernier titre, Pousse, Noël Akchoté place la guitare
résolument en avant. Elle est aussi jouée »comme avant«,
sur le mode des arpèges, dans une succession d'accords à l'harmonie
plutôt chatoyante, mais toujours entourée des sonorités
dominantes de ce »Rien« ou tout importe. Un lien essentiel apparaît
alors, celui du chemin le plus court entre Jim Hall et John Cage.
Et, ce n'est pas rien !
Photographies : Daido Moriyama
Enregistré aux Eisbach Studios, München, octobre 1999
feuille de fuel
Y'a des albums qui fachent,
qui sucitent l'admiration, qui étonnent, révolutionnent, font
voyager, gerber... Eh bien le nouvel album opus du (je n'ose plus le dire) guitariste
Noël Akchoté fait tout cela à la fois. Je l'attendais de
pied ferme, d'autant que je savais qu'on y retrouverais également des
'électroniciens', nottament Andrew Sharpley de Stock, Hausen & Walkman...
et puis RIEN! 'Rien' est le titre de l'ouvrage, mais il est aussi le contenu
musical de ce CD. Partez pas je m'explique: les bidouilleurs en piste proposent
comme ils le disent eux même 'un voyage, un road movie aussi bien qu'une
B.O de ciné). 11 plages caractérisées par un simple mot
style: 'gifle', 'crache', 'jette', 'pleure' mis en son sur 70 mns par le biais
de larsens, déchets sonores (machinerie électronique, faux contacts...),
platines souples et langoureuses. ça sent la vieille usine désaffectée,
l'huile de moteur d'une vieille bagnole US, la partie de jambe en l'air moite
dans une piaule minable quartier St Denis, des heures d'errances clope au bec
au dépot des trains de marchandise... En un sens c'est presqu'un disque
éducatif qui n'a pour but que de dégourdir nos sens et notre imagination.
Photos urbaines magnifiques à l'appui (Winter &Winter oblige!) le
tout dans un packaging d'un rose fushia-fuyant; qui ne serait pas sans rappeler
le style d'un velour Lynchien. Malgré toutes mes réticences originelles
sur l'élaboration d'un tel projet (ou concept) sonore, je dois reconnaître
que ce rien fait déjà beaucoup en le passant simplement dans une
platine. Il y a beaucoup d'ambiences qui saisissent bien des ambiances de road
movi, mais à la l'européenne (un peu à l'image du film
'Sombre' de Philippe Grandrieux). Un de ces disques à s'écouter
seul un un soir de vacances sans télé: les images viennent toutes
seules vous verrez. En tout cas ce disque me fait l'effet d'un chef d'oeuvre
qui ne fera certainement pas 'coup d'épée dans l'eau', pourvu
que vous ayez vous même l'idée d'y jetter une oreille lassive mais
disponible.
jiess (04/08/2000)
X
it/ cnimusic.it
Noel Akchoté continua
sempre a mischiare il mazzo delle sue carte musicali, in profondità.
In questo disco tutti i fenomeni acustici sono trattati sullo stesso piano,
dallinfrasuono allultrasuono, dal ronzio degli amplificatori agli
occasionali effetti Larsen (forse in memoria di Slim Gaillard?). Il suo enunciato
è tanto chiaro quanto semplice: ogni frequenza costituisce una voce!
Attraverso lesplorazione della gamma completa dei fenomeni correlati alluso
dellelettricità e dellelettronica, "Rien" contribuisce
in modo fondamentale a dare una forma allacustica del XXI° secolo.
Del resto Noel Akchoté si autodefinisce semplicemente come un "guitar
owner", un possessore di chitarre che non vuole essere dominato né
da uno strumento né da un particolare stile musicale: "Per me la
chitarra è una componente di quella famiglia di oggetti che hanno bisogno
della spina per funzionare: la TV, il rasoio, un aspirapolvere o una lavatrice."
Decisivo in questo senso è stato lincontro con Ornette Coleman:
"Ornette ha dato alla musica lo spazio giusto stabilendo che ogni membro
della band possiede uguali diritti e possibilità in materia di ritmo,
melodia e armonia la consapevolezza forzata dei pensieri musicali contro
le regole strumentali. Dopo aver ascoltato Ornette, ho cominciato a seguire
le mie immagini della musica piuttosto che le regole."
Sul disco i collaboratori di Akchoté accentuano proprio questa natura
incrociata e tangenziale della musica. Il chitarrista Erik Minkkinen ha già
esplorato i differenti orizzonti nellambito della musica per chitarra
prima di diventare membro dei Buro, unassociazione con base a Parigi per
la promozione della musica elettronica. Linglese Andrew Sharpley, già
studente di belle arti, meglio noto come membro del trio Stock, Hausen &
Walkman, gruppo in qualche modo già celebre nellambito della musica
d'avanguardia, ha già passato molte notti insonni occupato ad inseguire
tali "immagini acustiche".
Il mondo acustico creato da questo trio sembra essere innestato sul nucleo centrale
della musica e del pensiero di Cage: il non intenzionale con lintento
di bandire tutte le intenzioni! I titoli della maggior parte dei brani - "Gifle",
"Pleure", "Crache", "Mords", "Jette",
"Cesse", "Coupe", "Hurle", "Parle" (
"Colpisci", "Piangi", "Sputa", "Scaglia",
"Fermati", "Urla", "Parla") sono esclamazioni
che vanno a confermare lintento musicale come il negativo di una fotografia
e aiutano a rivelare la natura di questa "nuova" dimensione.
Nellultimo brano "Pousse" ("Spingi"), Noel Akchoté
enfatizza chiaramente la chitarra, suonata con accordi ampi che vanno a creare
una sorta di armonia scintillante sempre circondata dai notevoli suoni di questo
Rien nel quale tutto è importante. E qui emerge il collegamento essenziale:
la distanza più breve fra Jim Hall e John Cage. E non è una cosa
da poco!
uk/ all about jazz
Rien
Noel Akchote | Winter & Winter
Forward thinking guitarist Noel Akchote performs microtonal, electronically
induced themes on his latest excursion titled, Rien. With this release, the
guitarist enlists the support of computer performer Erik Minkkinen and Andrew
Sharpley who handles the sampler and turntable duties. Essentially, these eleven
tracks maintain a relatively invariable flow which is evident on pieces such
as Mords, Cesse and others, where the musicians meld
subtle electronics, Akchotes barely audible chord manipulations, cavernous
explorations and dark tonalities with programmatic interplay. At times, it seems
as though the musicians are more concerned with creating soft textures that
oscillate in repetitive fashion.
Although, the overall production might fall within the realm of experimental
ambient electronica, Rien progresses at a snails pace and becomes a bit tedious,
especially during the midsection. And while there are some intriguing moments,
the intentions or perhaps underlying message is a bit confounding at best. Some
might find this set to be fascinating; however, when viewed as a whole
Rien fails to sustain any noticeable interest.
* * 1û2 (out of * * * * *)
~ Glenn Astarita
goldteeth.blogspot.com
noël akchoté
rien (winter & winter)
rather beautiful, electro-acoustic style guitar improvisations, with an emphasis
on what the guitar might sound like if its resonances were diffused to
the level of a thick, early-morning fog. subtle movements that remind me slightly
of dean roberts more abstract work (moth park/soundtracks to utopia, in particular),
but akchoté is somehow more engaging. rien is a journey, a road-movie
it says, but in a way it reminds me more of the time before a road trip, feeling
somewhat bleary but invigorated by morning air, infatuated with the world before
it wakes up, and ready to drive west to prolong that feeling as long as possible.
ready to drive anywhere. erik minkkinen (computer) and andrew sharpley (sampler,
turntable) contribute subtle accents and wisps of noise (a breeze, rain, vapor
lamps, tires on wet asphalt) and akchoté, while definitely on display,
also knows when to gracefully hold back and let the others rustle into the foreground.
the sense of restraint here, and the trios knowledge of when to let go,
are unmatched the only parallel I can think of being otomo yoshihides
i.s.o. project.posted by brian 3:59 PM | link to this item
discution lists/
nowdefunct@yahoo.com said:
> AE, Love Your Smile (Fresh Air) aka Andrew Sharpley (Stock, Hausen &
> Walkman) - this first recording for Hot-Airs younger sister comes
> from Andrew in conjunction with renowned anti-guitar hero Noel Akchote
> and Japanese talent Emiko Ota. S, H, & Ws sampledelic mischief
with
> the vocals of Andrew and Emiko and Noels `angular` guitar work)
I haven't heard this but I saw these guys play a show this Spring at les
Instants Chavirés in Paris. It was fun but nothing ground-breaking. On
the
other, even though it's getting further from IDM, Akchoté's "Alike
Joseph"
solo CD on Rectangle (http://www.rectangle.org/) is sometimes described as
"Panasonic done with guitar", and his new CD "Rien" on Winter
& Winter
featuring Andrew Sharpley and Erik Minkkinen are much better than AE. Might
still be interesting though.
--
Julien
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